Le visage du démon

Transylvanie, 1918

Transylvanie, janvier 1918

45 min
Métadonnées
Titre Transylvanie, 1918
Titre original Transylvania, January 1918
Pays  États-Unis
Réalisateur Dick Maas
Auteur George Lucas

Après l’attaque mystérieuse d’un camp de prisonniers autrichien, Indy est envoyé en Roumanie pour trouver le général Targo, suspecté de vouloir faire sécession de l’Autriche-Hongrie et d’être à l’origine de cette attaque. D’autres agents ont déjà été envoyé, mais ces derniers ont disparu.

Sur place, lui et son groupe retrouvent les prisonniers disparus. Mais les agents précédemment envoyés restent introuvables. Pour élucider l’affaire, ils se rendent dans le château pour rencontrer le maitre des lieux.

La tour de Chindia, à Targoviste, construite par Vlad Tepes.

Leur exploration se transforme en expérience surnaturelle. Ils finissent par rencontrer le châtelain, qui s’avère être un vampire, le prince Vlad l’Empaleur, désireux de se constituer une armée personnelle de morts-vivants.

Indy et ses compagnons réussissent à tuer le vampire, en respectant un rite ancien. La mort du monstre libère les soldats de son influence et leur permet de reposer en paix.


La Roumanie pendant la Grande Guerre

En 1914, la Roumanie est un jeune État, qui vient tout juste d’obtenir son indépendance de l’Empire ottoman en 1878. Son territoire est encore assez étroit : il n’est formé que des anciennes principautés de Valachie et de Moldavie, et la Transylvanie (au nord-ouest de la chaine des Carpates) n’en fait pas partie.

Les régions du royaume de Roumanie, entre 1918 et 1940.

En 1914, la Roumanie reste neutre. Toutefois, en 1916, le gouvernement pousse le roi Ferdinand à rejoindre l’Entente et entrer en guerre contre l’Autriche-Hongrie. Les Alliés ont promis au gouvernement roumain le rattachement de la Transylvanie et de la Bucovine, alors provinces hongroises, à l’issue de la guerre. Respectant le jeu des alliances, l’Allemagne et l’Empire ottoman déclarent la guerre à la Roumanie. La Roumanie accumule les défaites, malgré une aide militaire extérieure, venue de Russie, mais aussi de France, d’Italie, de Serbie, de Belgique et du Royaume-Uni. À la suite des révolutions russes, l’armée russe quitte le front roumain et la Roumanie est contrainte de signer l’armistice avec les pays de la Triplice le 9 décembre 1917. Le traité de Bucarest, signé le 7 mai 1918, oblige la Roumanie à se séparer de certaines parties de son territoire au profit de l’Autriche-Hongrie, à l’ouest, et de la Bulgarie, au sud. La révolution russe a cependant eu pour effet le rattachement de la Bessarabie (à l’est de la Moldavie) à la Roumanie, le pays fraichement émancipé de l’empire russe ayant décidé son rattachement au peuple roumain (en avril 1918).

Le 31 octobre 1918, le roi outrepasse le traité et, fort de l’appui militaire français (mission Berthelot), il repart en guerre contre les empires centraux. Avant la fin de l’année 1918, la Roumanie conquiert la Transylvanie, la Bucovine, mais aussi le Banat et le Dobroudja. Malgré la création de la « Grande Roumanie » le 1er décembre 1918, la guerre n’est pas terminée : la Hongrie contre-attaque en avril 1919, offensive qui se solde par un échec et par une occupation de Budapest, capitale hongroise, par l’armée roumaine, pendant quatre mois.

 

Vlad Tepes et le mythe de Dracula

S’il n’y a aucune trace d’un général Targo dans l’Histoire, Vlad Tepes, lui, a réellement existé. Toutefois, il faut mentionner la ville de Targoviste, ancienne capitale de la Valachie, où Vlad bâtit une tour.

Vlad III l’Empaleur est un prince de Valachie. Il est le fils de Vlad II, surnommé Dracul, c’est-à-dire « dragon », du fait de son appartenance à l’Ordre du Dragon, un ordre de chevalerie d’obédience catholique. Dracul signifiant également « diable », les opposants aux Draculea se serviront de l’homonymie pour discréditer cette famille.

Vlad III l’Empaleur, portrait du XVe siècle
(château d’Ambras).

Vlad III passe son adolescence en captivité chez les Ottomans, en tant qu’otage, à Andrinople (aujourd’hui Edirne, près d’Istanbul). C’est là-bas qu’il découvre le supplice du pal, un châtiment ayant cours au sein de l’Empire ottoman. Plus tard, Vlad arrive à la tête de la Valachie. Son règne est assez mouvementé, les relations politiques avec la Hongrie et avec l’Empire ottoman étant souvent belliqueuses. Vlad acquiert son surnom d’ « empaleur » du fait de sa cruauté légendaire, véhiculée (et sans doute exagérée) par les marchands saxons de Transylvanie, fortement taxés par le prince.

En 1897, Bram Stocker publie Dracula, un roman dans lequel Vlad devient un personnage fantastique, un vampire, qui n’a plus grand-chose à voir avec le personnage historique.

0 comments on “Le visage du démonAdd yours →

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *